Corine, chargée des RH chez Alma, vient de participer à des ateliers de simulation d'entretiens d'embauche mis en place par l'Association Le Prado dans le cadre de chantiers d'insertion professionnelle. Une manière de contribuer avec ses compétences et son goût des autres à une action à laquelle Alma est sensible.
Corine, en quoi consistent ces ateliers auxquels tu as participé ?
Il s’agit d’aider des personnes actuellement en insertion au sein de l’Association Le Prado à retrouver un travail en les préparant aux entretiens d’embauche. Ces personnes de tous âges sont en situation difficile : parcours professionnel ou personnel « chaotique », manque de formation, problème de maitrise du français par exemple. Avec deux autres responsables RH et la chargée d’insertion au Prado, nous avons travaillé sur deux demi-journées en deux ateliers (CV et entretien) avec douze personnes au total.
Comment t’es-tu retrouvée là ?
Alma, qui est déjà en contact avec le Prado, a été sollicitée pour participer. C’est important que des entreprises se mobilisent pour l’insertion professionnelle ou l’emploi, et notre Scop a toujours offert un terrain favorable pour que les Almatiens puissent s’investir à l’extérieur dans ce type d’action. Comme ce sont plutôt des profils RH qui sont concernés, j’ai tout de suite été volontaire.
Qu’est-ce qui te motive ?
D’abord l’envie de me rendre utile, même modestement, et la curiosité pour de nouvelles expériences. Ça me permet de sortir d’Alma et de rencontrer des personnes très différentes de mes interlocuteurs habituels. Bien sûr, ça enrichit ma propre expérience des RH et des entretiens puisque j’en fais passer régulièrement. C’est aussi l’occasion de faire connaître la Scop autour de moi, d’évoquer nos pratiques coopératives et en particulier notre mode de recrutement un peu différent.
Peut-on vraiment être utile à ces personnes en si peu de temps ?
Même si c’est court, c’est un bon apport pour les personnes en insertion, ça les aide à démystifier les entretiens, à aller au-delà de certains clichés sur l’entreprise ou le recruteur. On n’est pas là pour les ennuyer, ce type d’exercice aide à briser la glace. C’est vrai que ça me change des entretiens avec des ingénieurs ! Mais en s’adaptant on arrive à faire passer les messages. Il faut être patient et trouver les mots justes. C’est peu de chose mais je pense que cela aura été bénéfique à la plupart des personnes qui ont participé aux ateliers, même si les plus âgés sont peut-être aussi les plus motivés.
Et à toi, qu’est-ce que ça apporte ?
J’ai appris plein de choses avec la chargée d’insertion, qui est psychologue, sur le comportement des personnes en entretien, leurs appréhensions, la gestuelle… N’ayant pas cette formation (j’ai une formation juridique à la base), j’ai trouvé cela passionnant. L’exercice permet d’être très direct et de mieux comprendre comment un candidat se représente le recruteur. Par exemple, j’ai eu la surprise d’avoir été perçue comme sévère alors que je croyais être plutôt cool ! Des retours qui me serviront à Alma et à titre personnel. Ça permet aussi d’avoir des échanges intéressants au niveau RH avec les autres responsables présents.
Tu participes à d’autres expériences du même type ?
J’ai participé à deux reprises au programme « Cap vers l’entreprise » de la Mission locale Isère Drac Vercors pour tutorer un jeune en l’accompagnant dans sa recherche d’orientation professionnelle ou d’emploi. Je participe au nom d’Alma au jury du « Trophée de l’Évolution professionnelle en Isère » organisé par l’association Agireemploi/MIFE Isère, dont le prix sera remis le 2 décembre à Eybens. Ce n’est pas vraiment de l’accompagnement mais pour Alma, c’est une autre façon de soutenir des initiatives locales en matière d’emploi et de permettre à des Almatiens comme moi de s’y investir. En tout cas, j’ai été impressionnée par l’énergie des personnes qui nous ont été présentées, de quoi rendre optimiste en ces temps difficiles !