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Le blog d’une Scop d’informatique qui trace sa route entre réussite économique et valeurs coopératives.

Ma première AG de l’Union Régionale des Scop !

Jeudi 24 septembre se tenait l’AG de l’Urscop Auvergne Rhône-Alpes à Vaulx-en-Velin à côté de Lyon, pas loin de chez Thomas...

En apprenant ça, j’ai voulu sauter sur l’occasion pour en apprendre un peu plus sur le travail de l’Urscop, rencontrer d’autres scopeurs et scopeuses, partager des choses et bien sûr profiter du buffet gratuit le midi et de l’apéro du soir 😉

Malheureusement, le mercredi, je reçois un mail pour me prévenir que la journée se passera à distance (à part pour quelques personnes qui n’ont pas pu annuler au dernier moment leur voyage). Du coup, bye bye le buffet, l’apéro et le plaisir de voir des gens en vrai… Mais pour le reste, ça a plutôt bien fonctionné. Petit retour sur ma première AG de l’Urscop connectée.

Des ateliers d’échanges en petits groupes le matin…

Pour ma part, j’ai choisi « Les bonnes pratiques pour animer la vie coopérative », car c’est ce qui m’a semblé être le plus intéressant pour échanger avec d’autres coopérateurs.

Nous avons pu d’abord écouter la société Etamine, une Scop de 60 personnes (40 associés), très proche de nous autres Almatiens dans ses pratiques coopératives à tous les niveaux : organisation des AG, gestion du Covid, organisation d’activités, moments festifs, etc.

Ce fut aussi l’occasion de se poser la question de l’implication des salariés dans la vie coopérative et sa corrélation avec leur statut d’associé (chez Alma par exemple, tous les salariés se voient proposer de devenir associés après un an de présence). A ce propos, on a pu voir aussi qu’il y a une différence entre les Scop et les Scic* : le fait d’avoir des coopérateurs « externes » dans une Scic rend plus difficile leur intégration dans la vie coopérative, ils peuvent donc se sentir ou être moins impliqués.

Ensuite un temps de partage avec les autres personnes présentes nous a permis de faire le constat que dans une petite équipe, il est difficile de trouver le temps de discuter autour du projet coopératif, pendant le temps de travail, sans que cela tourne rapidement autour de problématiques métiers.

Parmi tout ça, une proposition que j’ai trouvée intéressante ; la mise en place tous les trois mois d’une réunion où chaque coopérateur/collaborateur peut faire remonter trois choses : une pépite (une chose qu’il a appréciée, ou qui l’a bien fait marrer durant ces 3 mois), une épine dans le pied, et un rêve qu’il aimerait voir se concrétiser (tout ça dans le cadre du travail et de la coopérative bien sûr).

Durant ces échanges, j’ai appris aussi l’existence d’une plateforme de discussions « inter-scop » : echangeons.scop.org

Petite anecdote au passage : durant la réunion, où tout le monde ou presque avait allumé sa webcam, on pouvait voir les personnes en présentiel à Vaulx-en-Velin. Mais avec un masque et en basse résolution. Ce n’est donc qu’à la fin, en entendant les conversations, que je me suis aperçu que depuis 1h30 j’étais en face de ma cousine, Lucie, qui venait présenter sa nouvelle Scop, l’auberge de Boffres, un projet de restauration, bar et poste de proximité dans un village de 600 habitants en Ardèche (petit coup de pub). Le monde est petit…

En deuxième atelier, j’ai intégré un groupe de discussion sur le thème « Communication et numérique ». Un peu moins convivial et plutôt orienté business, mais néanmoins intéressant. On a pu notamment apprendre la mise en place par l’Urscop d’un animateur régional de filière pour mettre en relation les Scop de la région en fonction de leurs besoins. Dans l’idée de nouer des partenariats, mais aussi de pouvoir aller piocher des fournisseurs ou des clients parmi un vivier de Scop.

Une idée est aussi apparue, car déjà mise en place sur Lyon par quelques-uns : des rencontres informelles autour d’une bière, une fois par mois ou moins, pour discuter et faire des retours d’expérience entre Scop du numérique sur un territoire donné.

Bon, on peut le dire, certains ont profité de cette réunion pour s’échanger des cartes de visite (virtuelles).

AG et remise des trophées l’après-midi

D’abord une présentation rapide de l’Urscop par son actuel président, Cyril Zorman, et retour sur les évènements de l’année précédente : la création de l’agence Alpes de l’Urscop à Grenoble (afin de décentraliser un peu), le bilan des différents soutiens et aides apportés par l’Urscop durant la période Covid, et malheureusement le constat d’une baisse des créations de Scop et de transmissions d’entreprise annulées depuis le printemps.

Laurence Ruffin, vice-présidente (et PDG d’Alma), nous a aussi présenté l’avancement d’Alter’Incub (un réseau d’incubateurs d’innovation sociale dédié à l’accompagnement de projets), la création de Canopia (un espace de coworking dédié à l’entrepreneuriat coopératif constitué en Scic) et CoopVenture, un accélérateur alternatif pour les startups du numérique que nous connaissons déjà bien chez Alma puisque nous en sommes un peu à l’initiative.

Je dois avouer que tout ça était un peu entrecoupé (au niveau de l’image et du son), car suivi sur « Youtube en direct », mais après un changement de navigateur, tout est rentré dans l’ordre. Juste au bon moment pour les votes, qui ont été précédés d’un débat animé sur comment promouvoir la parité (quota ou non) au sein du CA.

Enfin les « trophées », qui consistent surtout à recevoir les représentants des nouvelles Scop et Scic de l’année. On a pu en découvrir une bonne dizaine, parmi lesquels des projets de restauration/bar ou de transmission/transformation en Scop. Je citerai donc ceux qui m’ont paru essentiels, les bars et les restos (qui galèrent pas mal en ce moment) : Kilometro zero (bar bio et local, lieu d’échanges aux Chères dans le Rhône), Fenotte (bistrot traiteur à Lyon), et l’auberge de Boffres de ma cousine, déjà évoquée plus haut.

Une bonne journée durant laquelle j’ai fait le plein d’informations et remplie de discussions très intéressantes. Cela m’aura permis de me rendre compte de l’étendue du réseau régional des Scop et de l’impressionnante disparité de formes que peut prendre une société coopérative.

Le travail de l’Urscop est aussi assez remarquable, eu égard à toutes les personnes et structures qu’elle accompagne, et à la promotion qu’elle fait du mouvement coopératif. Et bien sûr au réseau qu’elle permet de faire vivre, qui peut être sollicité, notamment lors de crises comme celle du Covid, afin d’instaurer une vraie solidarité, qui du coup renforce la solidité de nos Scop et Scic.

Merci l’Urscop et à l’année prochaine !

* Sociétés coopératives d’intérêt collectif, voir https://www.scop.org/accueil/les-scop-scic/scic/quest-ce-que-cest/

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