Lancé à l’automne 2021, le projet de jardin forestier a rapidement permis de cristalliser l’engagement environnemental d’Alma autour de la biodiversité et de la préservation de la nature en milieu urbain.
Par Sylvain Cathébras, responsable communication
Valorisant une parcelle de plus de 7 000 m2 acquise en 2019, mitoyenne du terrain où est implanté notre siège social, sur laquelle la construction d’un troisième bâtiment n’était plus envisagée[1], nous nous sommes au contraire donnés comme objectif de développer un écosystème abondant, résistant et accueillant pour la faune et la flore, tout en créant un lieu de détente et à vocation pédagogique.
A partir d’un zonage de la parcelle réalisé par KnoP, un collectif de passionnés qui accompagne ce projet dès l’origine, les premiers aménagements ont débuté au printemps 2022 et se sont poursuivis en 2023 : plantations de plusieurs dizaines d’arbres et arbustes (en majorité des espèces locales) pour constituer différentes strates de végétation, création d’une mare pour attirer batraciens, reptiles et insectes, valorisation de tas de bois et de nichoirs naturels pour la faune, aménagement d’allées et d’espaces de détente…
Porté par les valeurs coopératives d’Alma, le projet a pris dès le départ une dimension collective, avec une forte adhésion des Almatiens et la constitution d’un groupe de volontaires pour piloter le projet, faire le lien avec les partenaires extérieurs et communiquer en interne.
Boosté par cette énergie, le projet est entré dans une nouvelle dimension en juillet 2023, le site d’Alma devenant officiellement Refuge LPO. Un statut aligné avec notre ambition pour ce jardin forestier qui, à travers une approche scientifique et pédagogique, permet de renforcer nos actions en faveur de la biodiversité, d’impliquer encore plus les Almatiens et nos parties prenantes, et plus largement d’afficher haut et fort la démarche d’Alma en matière environnementale.
L’engagement à créer des conditions propices à la vie du sol, de la faune et de la flore sauvages et à préserver le site de toute pollution se matérialisera de plusieurs manières, à commencer par l’installation de nichoirs à oiseaux et à chiroptères et la plantation d’une nouvelle haie composée de végétaux locaux. La mise en place d’une gestion différenciée et la lutte contre les espèces végétales invasives figureront parmi les actions prioritaires menées dans le cadre de ce programme avec la LPO. Des animations pédagogiques et des chantiers participatifs (à l’image de ceux réalisés pour la création de la mare ou la plantation d’arbres), ainsi que des opérations de collecte de données et d’informations sur la faune et la flore sauvages (sciences participatives), permettront d’associer les Almatiens et leurs proches à toutes ces actions.
Remercions ici au passage Séléna, étudiante en Master Biodiversité Ecologie Evolution à l’UGA, pour le travail qu’elle a réalisé ce printemps durant son stage de 3 mois chez Alma qui a permis de préparer la labellisation Refuge LPO : caractérisation écologique des différents habitats sur la parcelle, inventaires de différents groupes floristiques et faunistiques, préconisations de gestion…
Comme l’illustre ce stage (d’ordinaire nos stagiaires sont plutôt issus de filières numériques ou marketing !), ce projet de jardin forestier est aussi une belle opportunité pour faire des rencontres au-delà de nos réseaux habituels et de conjuguer des initiatives autour de la thématique de la biodiversité et des arbres en milieu urbain : avec KnoP, sans qui il n’aurait peut-être pas vu le jour, avec la LPO, avec l’Université Grenoble Alpes[2] et en particulier le Laboratoire d’Ecologie Alpine, avec Grenoble Alpes Métropole à travers le plan Canopée ou Grenoble Capitale Verte de l’Europe 2022[3], et potentiellement avec toutes les entreprises et les citoyens sensibles à ces questions.
Alors si ce projet est une goutte d’eau à l’échelle des enjeux écologiques globaux, avec ses moyens Alma s’efforce tout de même de « faire sa part ». Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si lors d’un exercice prospectif durant notre dernière AG, « prendre en compte les limites planétaires dans notre stratégie » est arrivée en tête des réalisations qui feraient la fierté des Almatiens pour leur entreprise en 2030…
[1] Partiellement à l’état de friche mais par ailleurs très arborée, en particulier avec des peupliers remarquables de plusieurs dizaines de mètres de haut et une zone laissée très sauvage dans sa moitié nord.
[2] Le campus universitaire de Saint-Martin-d’Hères dont nous sommes géographiquement très proche est également un Refuge LPO.
[3] Le jardin forestier d’Alma a été labellisé par ce programme dans le cadre d’un défi dans la catégorie « Protéger la biodiversité ».
